En complément de ce premier témoignage, vous pouvez également écouter ou télécharger une émission de "Là-bas si j'y suis" (Daniel Mermet), dans laquelle les journalistes de France Inter menent l'enquête auprès des habitants de la rue d'Enghien, là où se trouve précisément le QG de campagne de l'UMP.
En cliquant sur ce lien vous accéderez à un site sur lequel sont répertoriées les émissions de Daniel Mermet. Le lien vous emmène directement sur l'émission en question, vous n'avez plus qu'à cliquer sur le bouton de lecture !
lundi 9 avril 2007
samedi 7 avril 2007
Témoignage de la tyrannie naissante d'un futur dictateur probable
Voici le témoignage anonyme d'un habitant du quartier où siège le QG de campagne de Nicolas Sarkozy
« Le petit Nicolas a installé son QG de campagne au 18 rue d’Enghien, c’est-à-dire à 100m de chez moi. Un bien bel endroit, avec escalier monumental et photo de 4m de haut du candidat [voir photo].
Sachant qu'une personnalité comme lui ne peut pas se déplacer sans 2 ou 3 gardes du corps, ce que l'on peut voir ces temps-ci dans le quartier est de l'ordre de 3 cars et 10 fourgonnettes de la police et des CRS. S’ajoutent à ce dispositif léger quelques autres camionnettes (entre 2 et 4 selon les jours) aux extrémités de "sa" rue, et quelques voitures banalisées, reconnaissables lorsqu’elles arborent leur girophare bleu.
Des hommes en bleu à tous les coins de rue, la circulation régulièrement bloquée pour que les voitures officielles puissent emprunter les sens interdits afin de gagner une minute ou deux, et des concerts de sirènes lorsque le grand petit homme déplace son auguste personne. Combien sont-ils ? je vous laisse faire le compte, sachant que chaque véhicule est aussi rempli que les bus de la RATP aux heures de pointe.
Me voilà bien rassuré : non, la campagne présidentielle de Sarkozy ne coûtera pas une fortune à l’UMP. Le Ministère de l’Intérieur est là pour régler quelques factures ! Mais je me tais un instant pour laisser la parole au petit excité qui, contrairement aux apparences, se soucie beaucoup des dépenses publiques et donc de nos portefeuilles :
« Nous ne pouvons rester le pays d’Europe où la part des dépenses publiques dans la richesse nationale est la plus importante. Il faut donc dépenser mieux et moins. (...) Le problème du nombre de fonctionnaires doit être posé ».
Dépenser mieux, c’est donc dépenser pour la protection privée du vilain petit nain quand il ne fait pas son boulot de ministre.
« Dans un pays comme le nôtre, où les dépenses des pouvoirs publics représentent 54 % de la richesse nationale, l’échec économique et social est garanti si les dépenses sont mal orientées ».
A moins qu’il ne craigne que les Allemands ne repassent la ligne Maginot juste pour taper sur sa petite tête, j’ai bien peur que ce monstrueux attirail soit légèrement disproportionné pour dissuader 3 sans-papiers de manifester devant son bureau.
Espérons qu’il « orientera mieux les dépenses » s’il est élu, il faudrait pas qu’il se paye des croisières en porte-avions pour ses vacances.
« La France qui se lève tôt le matin, la France qui travaille, la France qui paie ses impôts, elle est aussi attachée à voir que l’argent public soit utilisé avec l’efficacité maximale ».
Pas d’inquiétude, c’est efficace : pas un seul vol de sac à mains sur le boulevard depuis l’arrivée de la milice.
« On ne paye pas des fonctionnaires de polices pour qu’ils jouent au basket avec des jeunes ».
Mieux vaut les payer à se cailler les miches sur le trottoir à ne rien foutre.
« Il faut en finir avec les pratiques monarchiques dans la Vème République ».
No comment.
Vous l’aurez compris, je fus un peu étonné de voir des armées napoléoniennes se dresser dans le quartier pour pas grand chose. J’ai donc posé la question aux premiers intéressés. Une première fois, après quelques jours d’intense présence policière :
Moi : Qu’est-ce qui se passe, pourquoi vous êtes aussi nombreux ?
Le CRS : Eh ben, euh, vous savez, il y a souvent des manifestations sur le boulevard.
Moi : Mais vous êtes là depuis trois jours ! il y a une manif prévue aujourd’hui ?
Lui : Ah bon, vous avez vu des CRS, quand ça ? (arf...) Non il n’y a rien de prévu, mais euh... il peut toujours y avoir une manifestation de SDF, on sait jamais !
Le brave homme, je le plains, ça doit pas être facile d’expliquer un truc aussi con. Une semaine plus tard, nouvelle discussion avec deux de ses collègues, plus loquaces :
Moi : On se pose un peu des questions sur le mélange des genres. Vous protégez le ministre ou le candidat ?
Le premier : Vous inquiétez pas nous aussi on se la pose, la question ! on est là parce qu’on doit bien obéir aux ordres. Mais on se demande ce qu’on fout là.
L’autre : Vous savez, la royauté elle est pas morte, en France. Mais ça commence à s’agiter du côté de nos syndicats.
Tout ça énerve un peu les habitants du quartier. La dernière blague à la mode quand un type rentre dans un bistrot : « ils t’ont laissé passer ? t’avais ton badge ? »
Pour finir, je vous cite un petit extrait du Nouvel Obs :
Dès le premier jour, la rue d’Enghien est mise sous haute surveillance policière. Dans la foulée, tous les habitants des trois immeubles qui font face au QG reçoivent une étrange enveloppe saumon, sans cachet de la Poste.
A l’intérieur, une lettre, datée du 15 janvier, leur demande de répondre au plus vite à un recensement de sécurité. On leur communique un numéro de téléphone. Au bout du fil, un policier questionne : nom, prénom, date de naissance. Au cours de la conversation, le policier se fait plus précis. Il suggère à son interlocuteur de ne pas recevoir de paparazzi chez lui, évoque avec lui les dangers terroristes, la présence d’un éventuel sniper planqué sur les toits.
En quelques minutes, l’habitant de la rue d’Enghien est mis sous pression. Le voilà devenu un riverain fiché par la police. En fait, le fonctionnaire est un agent du service Enquête des Renseignements Généraux de la préfecture de Police de Paris...
Sarkozy, utiliser les RG à son compte ?
mais enfin, c’est ridicuuuuule !
Sur ce, votez bien ! »
« Le petit Nicolas a installé son QG de campagne au 18 rue d’Enghien, c’est-à-dire à 100m de chez moi. Un bien bel endroit, avec escalier monumental et photo de 4m de haut du candidat [voir photo].
Sachant qu'une personnalité comme lui ne peut pas se déplacer sans 2 ou 3 gardes du corps, ce que l'on peut voir ces temps-ci dans le quartier est de l'ordre de 3 cars et 10 fourgonnettes de la police et des CRS. S’ajoutent à ce dispositif léger quelques autres camionnettes (entre 2 et 4 selon les jours) aux extrémités de "sa" rue, et quelques voitures banalisées, reconnaissables lorsqu’elles arborent leur girophare bleu.
Des hommes en bleu à tous les coins de rue, la circulation régulièrement bloquée pour que les voitures officielles puissent emprunter les sens interdits afin de gagner une minute ou deux, et des concerts de sirènes lorsque le grand petit homme déplace son auguste personne. Combien sont-ils ? je vous laisse faire le compte, sachant que chaque véhicule est aussi rempli que les bus de la RATP aux heures de pointe.
Me voilà bien rassuré : non, la campagne présidentielle de Sarkozy ne coûtera pas une fortune à l’UMP. Le Ministère de l’Intérieur est là pour régler quelques factures ! Mais je me tais un instant pour laisser la parole au petit excité qui, contrairement aux apparences, se soucie beaucoup des dépenses publiques et donc de nos portefeuilles :
« Nous ne pouvons rester le pays d’Europe où la part des dépenses publiques dans la richesse nationale est la plus importante. Il faut donc dépenser mieux et moins. (...) Le problème du nombre de fonctionnaires doit être posé ».
Dépenser mieux, c’est donc dépenser pour la protection privée du vilain petit nain quand il ne fait pas son boulot de ministre.
« Dans un pays comme le nôtre, où les dépenses des pouvoirs publics représentent 54 % de la richesse nationale, l’échec économique et social est garanti si les dépenses sont mal orientées ».
A moins qu’il ne craigne que les Allemands ne repassent la ligne Maginot juste pour taper sur sa petite tête, j’ai bien peur que ce monstrueux attirail soit légèrement disproportionné pour dissuader 3 sans-papiers de manifester devant son bureau.
Espérons qu’il « orientera mieux les dépenses » s’il est élu, il faudrait pas qu’il se paye des croisières en porte-avions pour ses vacances.
« La France qui se lève tôt le matin, la France qui travaille, la France qui paie ses impôts, elle est aussi attachée à voir que l’argent public soit utilisé avec l’efficacité maximale ».
Pas d’inquiétude, c’est efficace : pas un seul vol de sac à mains sur le boulevard depuis l’arrivée de la milice.
« On ne paye pas des fonctionnaires de polices pour qu’ils jouent au basket avec des jeunes ».
Mieux vaut les payer à se cailler les miches sur le trottoir à ne rien foutre.
« Il faut en finir avec les pratiques monarchiques dans la Vème République ».
No comment.
Vous l’aurez compris, je fus un peu étonné de voir des armées napoléoniennes se dresser dans le quartier pour pas grand chose. J’ai donc posé la question aux premiers intéressés. Une première fois, après quelques jours d’intense présence policière :
Moi : Qu’est-ce qui se passe, pourquoi vous êtes aussi nombreux ?
Le CRS : Eh ben, euh, vous savez, il y a souvent des manifestations sur le boulevard.
Moi : Mais vous êtes là depuis trois jours ! il y a une manif prévue aujourd’hui ?
Lui : Ah bon, vous avez vu des CRS, quand ça ? (arf...) Non il n’y a rien de prévu, mais euh... il peut toujours y avoir une manifestation de SDF, on sait jamais !
Le brave homme, je le plains, ça doit pas être facile d’expliquer un truc aussi con. Une semaine plus tard, nouvelle discussion avec deux de ses collègues, plus loquaces :
Moi : On se pose un peu des questions sur le mélange des genres. Vous protégez le ministre ou le candidat ?
Le premier : Vous inquiétez pas nous aussi on se la pose, la question ! on est là parce qu’on doit bien obéir aux ordres. Mais on se demande ce qu’on fout là.
L’autre : Vous savez, la royauté elle est pas morte, en France. Mais ça commence à s’agiter du côté de nos syndicats.
Tout ça énerve un peu les habitants du quartier. La dernière blague à la mode quand un type rentre dans un bistrot : « ils t’ont laissé passer ? t’avais ton badge ? »
Pour finir, je vous cite un petit extrait du Nouvel Obs :
Dès le premier jour, la rue d’Enghien est mise sous haute surveillance policière. Dans la foulée, tous les habitants des trois immeubles qui font face au QG reçoivent une étrange enveloppe saumon, sans cachet de la Poste.
A l’intérieur, une lettre, datée du 15 janvier, leur demande de répondre au plus vite à un recensement de sécurité. On leur communique un numéro de téléphone. Au bout du fil, un policier questionne : nom, prénom, date de naissance. Au cours de la conversation, le policier se fait plus précis. Il suggère à son interlocuteur de ne pas recevoir de paparazzi chez lui, évoque avec lui les dangers terroristes, la présence d’un éventuel sniper planqué sur les toits.
En quelques minutes, l’habitant de la rue d’Enghien est mis sous pression. Le voilà devenu un riverain fiché par la police. En fait, le fonctionnaire est un agent du service Enquête des Renseignements Généraux de la préfecture de Police de Paris...
Sarkozy, utiliser les RG à son compte ?
mais enfin, c’est ridicuuuuule !
Sur ce, votez bien ! »
vendredi 6 avril 2007
Nicolas Sarkozy se verrait-il déjà à l'Elysée ?
Ceci est un communiqué de la Société des Journalistes de France 3
« Sans doute grisé par les sondages qui le placent en tête du premier tour, le candidat UMP s'est récemment laissé aller à une petite crise d'autorité dans les locaux de France 3. Une sorte de caprice régalien que l'on croyait appartenir à d'autres temps, ceux de la vénérable ORTF.
M. Sarkozy a en effet menacé de "virer" notre direction. Comme ça, sur un coup de tête. Parce qu'elle n'a pas daigné lui dérouler le tapis rouge et accourir à sa rencontre lorsqu'il est venu, le 18 Mars dernier, participer à l'émission France-Europe-Express, présentée par Christine Ockrent.
A peine arrivé, Monsieur le Ministre-candidat [il était encore ministre au moment des faits] se laisse d'abord aller à quelques grossièretés, estimant que cette émission "l'emmerde" et qu'il n'a pas envie de la faire !
Ensuite, le voici vexé de devoir attendre dans les couloirs de France 3 pour être maquillé, d'autres invités occupant déjà les lieux (et oui, France 3 ne dispose que d'une salle de mauqillage). Coupable de ce "crime de lèse-Sarkozy", voici notre direction sur la sellette. «Toute cette direction, il faut la virer», a lâché le candidat UMP, comme le rapporte le Canard Enchaîné du 21 mars 2007. «Je ne peux pas le faire maintenant. Mais ils ne perdent rien pour attendre. Ca ne va pas tarder».
Les Français sont désormais prévenus ! L'une des priorités de Nicolas Sarkozy s'il est élu président de la République sera de couper des têtes à France 3. A la trappe ces directeurs qui tardent à éxecuter les courbettes.
Le Ministre-candidat avait déjà habitué notre rédaction à ses poses agacées, à ses humeurs dans nos locaux, face à une rédaction qui ne lui semble manifestement pas suffisamment docile. Comme cette récente provocation gratuite à l'adresse d'une journaliste du service politique : «ça ne doit pas être facile de me suivre quand on est journaliste de gauche !» Désormais c'est à la rédaction qu'il veut s'en prendre ?
La Société des Journalistes de la Rédaction Nationale de France 3 ne peut qu'être scadalisée par une telle attitude de la part d'un candidat à la plus haute magistrature de France. Nous nous inquiétons que M. Sarkozy puisse afficher sans aucune gêne un tel mépris pour l'indépendance des chaînes de service public.
Non, monsieur Sarkozy, les journalistes de la Rédaction Nationale de France 3 ne sont pas et ne seront jamais vos valets. Ils résisteront à toute menace pesant sur leur indépendance. Si nous devons des comptes, ce n'est pas à un Ministr-candidat, mais aux millions de téléspectateurs, qui regardent chaque jour nos journaux d'information.
Par respect pour eux, leur intelligence, nous n'accepterons jamais aucune forme de mise sous tutelle politique. Ni de votre part, ni de la part d'aucun autre candidat.
A bon entendeur.
La Société des Joiurnalistes de France 3. Le 23 Mars 2007. »
« Sans doute grisé par les sondages qui le placent en tête du premier tour, le candidat UMP s'est récemment laissé aller à une petite crise d'autorité dans les locaux de France 3. Une sorte de caprice régalien que l'on croyait appartenir à d'autres temps, ceux de la vénérable ORTF.
M. Sarkozy a en effet menacé de "virer" notre direction. Comme ça, sur un coup de tête. Parce qu'elle n'a pas daigné lui dérouler le tapis rouge et accourir à sa rencontre lorsqu'il est venu, le 18 Mars dernier, participer à l'émission France-Europe-Express, présentée par Christine Ockrent.
A peine arrivé, Monsieur le Ministre-candidat [il était encore ministre au moment des faits] se laisse d'abord aller à quelques grossièretés, estimant que cette émission "l'emmerde" et qu'il n'a pas envie de la faire !
Ensuite, le voici vexé de devoir attendre dans les couloirs de France 3 pour être maquillé, d'autres invités occupant déjà les lieux (et oui, France 3 ne dispose que d'une salle de mauqillage). Coupable de ce "crime de lèse-Sarkozy", voici notre direction sur la sellette. «Toute cette direction, il faut la virer», a lâché le candidat UMP, comme le rapporte le Canard Enchaîné du 21 mars 2007. «Je ne peux pas le faire maintenant. Mais ils ne perdent rien pour attendre. Ca ne va pas tarder».
Les Français sont désormais prévenus ! L'une des priorités de Nicolas Sarkozy s'il est élu président de la République sera de couper des têtes à France 3. A la trappe ces directeurs qui tardent à éxecuter les courbettes.
Le Ministre-candidat avait déjà habitué notre rédaction à ses poses agacées, à ses humeurs dans nos locaux, face à une rédaction qui ne lui semble manifestement pas suffisamment docile. Comme cette récente provocation gratuite à l'adresse d'une journaliste du service politique : «ça ne doit pas être facile de me suivre quand on est journaliste de gauche !» Désormais c'est à la rédaction qu'il veut s'en prendre ?
La Société des Journalistes de la Rédaction Nationale de France 3 ne peut qu'être scadalisée par une telle attitude de la part d'un candidat à la plus haute magistrature de France. Nous nous inquiétons que M. Sarkozy puisse afficher sans aucune gêne un tel mépris pour l'indépendance des chaînes de service public.
Non, monsieur Sarkozy, les journalistes de la Rédaction Nationale de France 3 ne sont pas et ne seront jamais vos valets. Ils résisteront à toute menace pesant sur leur indépendance. Si nous devons des comptes, ce n'est pas à un Ministr-candidat, mais aux millions de téléspectateurs, qui regardent chaque jour nos journaux d'information.
Par respect pour eux, leur intelligence, nous n'accepterons jamais aucune forme de mise sous tutelle politique. Ni de votre part, ni de la part d'aucun autre candidat.
A bon entendeur.
La Société des Joiurnalistes de France 3. Le 23 Mars 2007. »
jeudi 5 avril 2007
Premier rassemblement du CJAA : Meeting de Nicolas Sarkozy le 03 Avril 2007 à Lanester.
Nicolas Sarkozy, littérateur du XXIe siècle.
M.Nicolas Sarkozy, candidat à l'élection présidentielle, tenait meeting au pays de Lorient le mardi 03 Avril 2007. Pour sa seule présence en Bretagne, l'ancien ministre s'est dû sentir obligé de faire l'éloge du marin, figure emblématique, il faut le reconnaître, de la région au XXIè siècle.
Quelques 300 personnes à l'appel des collectifs antilibéraux et altermondialistes de Lorient animaient l'entrée du Parc des Expositions apostrophant les pro-sarkozystes, sympathisants ou curieux venus écouter le candidat Nicolas Sarkozy, de slogans tels que « Allez ! Continuez les charters ! Les sans-papiers ne sont pas des humains » ou encore « Première, deuxième, troisième génération, nous sommes tous des enfants d'immigrés ». Ces militants n'ont bien sûr pas pu accéder à la salle, tout comme une jeune femme à qui l'on a répondu « Allez vous couper les cheveux avant d'entrer. » à la question « Pourquoi est-ce que je ne peux pas passer ? ». L'humour était au rendez-vous dans l'équipe de sécurité qui avait mis en place un véritable chemin de croix pour accéder à la grandmesse sarkozyenne.
Cette grandmesse a d'ailleurs commencé par la sortie de la grandvoile patriotique pour enchaîner avec « la grandeur du marin ». Peu avare de clichés, M. Nicolas Sarkozy a embrassé le registre épidictique pour nous faire comprendre qu'ici en Bretagne « on ne brûle pas la voiture de son voisin » mais qu'au contraire, à l'image du marin « qui affronte chaque jour la vague qui peut l'engloutir », « ici, on sait que l'on n'a rien sans se donner la peine de le mériter ». En effet, dans cette Bretagne et cette commune socialistes (et non communiste comme l'ont prétendu divers soutiens UMP comme Frédéric Lefebvre), les maisons de pêcheurs et les femmes de marins sont tellement nombreux que tout le monde se reconnaît dans cette grande métaphore populiste de la méritocratie.
Car il faut user de toute sorte de procédés pour convaincre la 607 et la parure de bijoux en or fin (et pas feint) bretonnes. On utilise les déictiques et l'on s'adapte au public, preuve que l'on a bien appris sa leçon d'argumentation. « L'école de la République ne réduit plus les inégalités sociales » est un des plus beaux truismes de notre époque. Vérité sans portée pour laquelle des milliers de personnes applaudissent. Mais il faut aller plus loin dans le réquisitoire. La véhémence doit être plus appuyée pour dénoncer le fait que « depuis des années, on a fait de l'égalitarisme. On a laissé penser qu'il n'y avait plus de beaux ni de laids, de bien ni de mal, de petits ni de grands. » Alors, on se dit que les idéologies ségrégatives plaisent mais qu'il faut quand même rassembler. On rassemble dans les adverbes et dans l'énonciation car « ensemble tout de vient possible » et que la volonté d'avoir une « république irréprochable, ce n'est pas mon dessein, c'est le projet qui est le nôtre. L'immense armée que nous sommes. »
En plus de son beau verbiage, l'homme qui défend Victor Hugo tout en laissant De Robien détruire l'Education Nationale, est déterminé à faire « prévaloir la justice » et à éradiquer toutes les fraudes qui sont « un impôt déguisé sur les plus pauvres ». Pointées du doigt, les fraudes à la sécurité sociale et à tous les impôts... sauf l'ISF. Un subtil oubli qui fait presque lapsus révélateur.
On peut dès lors considérer que « si [son] ramage se rapporte à [son] plumage, [il est] le phénix des hôtes de ces bois. ». Les hôtes de ses bois doivent en tout cas être des « Français honnêtes ». Alors, Nicolas Sarkozy ne sera pas son propre président ? C'est une question rhétorique.
Campagne collective

Ca y est ! La véritable campagne du CJAA est lancée ! 300 personnes pour la "cérémonie d'ouverture" et l'espoir d'une ocntinuité ets lancée. La bataille ne fait que commencer et un éventuel passage de la droite ultralibérale aux élections ne nous arrêterait pas, bien au contraire !
Il ne faut pas s'arrêter aux élections car la lutte continuera cinq années durant s'il le faut.
Nous pourrons donc, régulièrement s'il le faut, faire des campagnes d'affichage pour sensibiliser les gens et leur faire connaître notre collectif.
Voici une première affiche pour la promotion de la culture dans les programmes présidentiels...
A vous de juger et d'envoyer les vôtres !
mercredi 4 avril 2007
Trop peu !
Trop peu... nous étions définitivement trop peu ! Mais la bataille ne fait que commencer...
Coincés entre "vieillesses populaires" et "jeunesses inconscientes", 300 manifestants rejoints par des infirmières ont donc hurlé leur colère contre le candidat de l'UMP qui avait visiblement donné comme mot d'ordre à son comité de sécurité de ne laisser entrer aucune personne métissée, aux cheveux longs et portant un keffieh.
Mais quelques personnes (typées européennes généralement) venues assister par curiosité à sa réunion publique sont souvent ressorties bien vite et nauséeux d'avoir entendu la réalité tyrannique du discours de Sarkozy.
Merci à tous ceux qui étaient présents, reste que la lutte continue encore et encore et que le réseau de Résistance se tisse !
Coincés entre "vieillesses populaires" et "jeunesses inconscientes", 300 manifestants rejoints par des infirmières ont donc hurlé leur colère contre le candidat de l'UMP qui avait visiblement donné comme mot d'ordre à son comité de sécurité de ne laisser entrer aucune personne métissée, aux cheveux longs et portant un keffieh.
Mais quelques personnes (typées européennes généralement) venues assister par curiosité à sa réunion publique sont souvent ressorties bien vite et nauséeux d'avoir entendu la réalité tyrannique du discours de Sarkozy.
Merci à tous ceux qui étaient présents, reste que la lutte continue encore et encore et que le réseau de Résistance se tisse !
lundi 2 avril 2007
Attention !
Nous avons eu la "chance" d'apprendre cet après-midi de source sûre que des unités de CRS en provenance de Rennes et de Brest seront déployées sur Lorient demain. Evidemment, puisque nous ne sommes à l'abri de rien, nous vous demandons, en tant que pacifistes de vous munir d'un morceau de tissu blanc à accrocher autour du bras afin de bien montrer aux policiers que nous ne voulons aucune violence.
De plus, si nous ne sommes responsables de rien et que les forces de l'ordre souhaitent nous expulser, serons témoins la totalité des gens autour, de la violence des policiers de Sarkozy envers des jeunes qui ne veulent aucun mal mais qui veulent seulement faire respecter leurs droits civiques et démocratiques !
De plus, si nous ne sommes responsables de rien et que les forces de l'ordre souhaitent nous expulser, serons témoins la totalité des gens autour, de la violence des policiers de Sarkozy envers des jeunes qui ne veulent aucun mal mais qui veulent seulement faire respecter leurs droits civiques et démocratiques !
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